Après avoir appelé au boycott du porte-monnaie électronique dès son lancement en France fin 2003, dénoncé en février dernier les arguments publicitaires de BMS, entité chargée de lexploitation du système, lassociation insiste : Moneo devrait être "indépendant de la carte bancaire, anonyme et gratuit".
A lheure où une nouvelle campagne vante les mérites du 'e porte-monnaie', lassociation persiste et signe : "Pour les consommateurs équipés dune carte bancaire, Moneo napporte aucune valeur ajoutée".Moneo coûte environ 7 par an au consommateur qui souhaite régler par carte à puce rechargeable ses achats à faible montant auprès des commerçants adhérents. Ces derniers paient à leurs banques un forfait mensuel ou versent une commission sur les transactions effectuées par ce biais.
Or, daprès lUnion fédérale des consommateurs, la carte bancaire est en mesure de répondre à ces besoins, de pallier "au manque dappoint", "aux inconvénients de la petite monnaie".
En théorie sans doute. Ceci dit, il nest pas rare que les commerçants en France, aussi nombreux soient-ils à accepter les cartes bancaires, refusent le paiement par ce biais en-dessous dune certaine somme, entre 10 et 15 le plus souvent.
Lassociation sinterroge : "Quest-ce qui explique lexistence de ce seuil minimum dacceptation de la CB, si ce nest une tarification des banques trop élevée pour permettre aux commerçants daccepter le règlement des petits montants ?"
"Les consommateurs français, incités par les banques à séquiper de cartes bancaires, paient déjà très cher leur cotisation, ce qui leur donne le droit de pouvoir régler leurs dépenses quel quen soit le montant", a ajouté lassociation.
Dans ce contexte, lUFC-Que Choisir demande aux banques "de diminuer les commissions sur les transactions par carte bancaire pour permettre à la CB de jouer pleinement son rôle de moyen de paiement".
Lassociation de défense des consommateurs sera-t-elle entendue ?